

Good News! Comme l’a annoncé un précèdent post de l’AMA (voir sources – Art Media Agency), si depuis longtemps Art Paris Art Fair a fait le choix de mettre en avant des pays non occidentaux tels que la Chine, Singapour, l’Asie du Sud-Est et la Corée lors de son édition 2016… l’année prochaine c’est l’Afrique qui sera à l’honneur !
Le Marché de l’Art Contemporain Africain a fait son entrée dans un système globalisé, d’abord par des manifestations artistiques, ensuite à pas très feutrés dans quelques maisons de vente, et, ce, toujours en mettant en avant des hommes et des femmes plutôt que des courants artistiques…Or ce sont eux les artistes – les principaux acteurs de cette scène – à qui je souhaite donner un nouveau coup de projecteur ici !
A celles et ceux qui se rangent sous la bannière « contemporains africains » et qui se retrouvent parfois dans une situation conflictuelle quand ils doivent choisir de se rapprocher de centres d’impulsion artistiques marchands, comme le marché de l’art occidental ou de rester sur le continent africain pour tenter par des initiatives diverses d’intégrer un marché encore étroit.







Jean-Philippe Aka, Galeriste, Curateur et Editeur d’un rapport annuel sur le marché de l’art africain, comme d’autres, aiment à souligner qu’aujourd’hui « sur le marché international, l’art moderne et contemporain africain, …l’ensemble constitue une niche. Ce n’est pas grand-chose en termes de volume, mais il y a une reconnaissance institutionnelle assez importante qui augure d’un marché plus important à moyen terme »
Avec 22 pays participants à l’Edition 2016 de Art Paris Art Fair, et plus de 2200 artistes, je me suis prise alors au jeu – en guidant des collectionneurs dans les allées du Grand Palais – de présenter ma sélection d’artistes de la scène contemporaine africaine, avec toute la complexité que l’on peut imaginer alors à les catégoriser :
- Historique vs. Emergent
- Continent vs. Diaspora
- Culture vs. Medium
La diversité des arts contemporains de l’Afrique (Continent+Diaspora) n’est plus à démontrer mais plutôt à analyser pour comprendre alors la complexité du marché à les identifier en tant que tels; et comme je le soulignais dans mon précédent post, l’avènement des nouvelles technologies offre de réelles opportunités d’expression et de visibilité à ces artistes.
Lors de mes visites à Art Paris Art Fair 2016, j’ai par ailleurs remarqué que cette édition n’accueillait pas encore de galeries venues d’Afrique, et que c’étaient les galeries pionnières et défricheuses de talents, comme Magnin-A, fondée en 2009 par André Magnin avec l’ambition de hisser l’art moderne et contemporain africain à une visibilité internationale, qui offraient ces vitrines, aux côtés de galeries plus « émergentes » sur cette niche qui affichaient leurs choix artistiques, comme un mono-show à l’africaine avec la dynamique Galerie Vallois ou des choix plus avant-gardistes, voire hétéroclites, avec des artistes de la diaspora représentés par la galerie londonienne 50 Golborne, notamment.
Voici donc un florilège, forcément non exhaustif, d’artistes de la scène africaine contemporaine représentés à Art Paris Ar Fair 2016, et parfois pour certains, juste mentionnés car pas toujours « accrochés »; ainsi que mon choix affiché de les présenter par zone géographique, comme le veut la ligne curatoriale d’Art Paris Art Fair qui souhaite exprimer son concept de « régionalisme cosmopolite » :
Algérie
- Arezki Aoun à la Galerie Pascal Gabert
- Mahjoub Ben Bella, Abdallah Benanteur, Mohammed Khadda à la Galerie Claude Lemand
Bénin
- Edwige Aplogan, Niko, Gérard Guénum, Tchif, Marius Dansou, Niko, Gérard Quenum, Julien Vignikin et Dominique Zinkpé à la Galerie Vallois
- Romuald Hazoumè à la Galerie Magnin-A
Congo (RDC)
- Chéri Samba, Chéri Chérin, Moke, JP MIKa, Steve Bandoma à la Galerie Magnin-A
Cote d’Ivoire
- Jean Servais Somian à la Galerie 50 Golborne
- Frédéric Bruly Bouabré à la Galerie Magnin-A
Madasgacar
- Joel Andrianomearisoa à la Galerie Magnin-A
Mali
- Seydou Keita, Amadou Sanogo, Malick Sidibé à la galerie Magnin-A
- Abdoulaye Konate à la Galerie Primae Noctis Art Gallery
- Adama Kouyaté à la Galerie Jean Brolly
Maroc
- Mustapha Azeroual à la Galerie Binôme
- Mohamed Lekleti à la Galerie D.X
Mozambique
- Gonçalo Mabunda à la Galerie Magnin-A
Nigéria
- D. Okhai Ojeikere, à oa Galerie Magnin-A
- Emeka Okereke à L’Agence à Paris
Senegal
- Cheikhou Ba, Joana Choumali à la Galerie 50 Golborne
- Soly Cissé à la Galerie Primae Noctis Art Gallery
- Diadji Diop à la Galerie 55Bellechasse
- Omar Victor Diop à la Galerie Magnin-A
Togo
- Kossi Aguessy à la Galerie Vallois
Et ceux de la diaspora, les « citoyens du monde non-affiliés », souvent bi-nationaux, comme
- Emo de Medeiros et Wura-Natasha Ogunji à la Galerie 50 Golborne
- Leila Alaoui à Wild Project Gallery
- Kifouli Dossou à la Galerie Vallois
A eux tous, “Congrats” pour leur vision créative et leurs propositions; car l’un des vrais enjeux de ce nouveau chapitre de l’Histoire et du Marché de l’Art, pour ma part, sera de donner toute sa place à l’identité de l’artiste dit « africain », afin de promouvoir son positionnement sur la scène contemporaine…
A noter que :
1- C’est la curatrice Marie-Ann Yemsi qui a été choisie pour le commissariat du focus sur l’Afrique pour l’edition Art Paris Art Fair 2017, cellelà me^me qui a curatée l’exposition thématqiue l’exposition intitulée «Africain Odysseys » à Bruxelles en 2015 et qui tentera de sortir du débat autour de lcette scène emergente entre d’une part l’« Afrique » comme continent et de l’autre l’« Afrique » comme contexte, mélangeant des pays et culturels pluriels, et des cultures.
2 - Les oeuvres présentées par ces artistes à Art Paris Art Fair 2016 sont dans une fourchette de prix entre 2000 euros à +100 000 euros pour les plus médiatisés d’entre eux.
Source : Art Paris Art Fair 2016, AMA